Le quotidien des enfants handicapés visuels, scolarisés grâce à l’éducation inclusive
Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, ne compte que cinq écoles spécialisées dans la formation des enfants non-voyants, dont deux publiques et trois privées. Parmi celles-ci, une est située à l’est de la ville-province de Kinshasa.
Fondée en 1995, cette école offre une éducation adaptée aux enfants non-voyants grâce à l’apprentissage du braille. Depuis 2010, cette école a commencé à intégrer des élèves voyants, une initiative du responsable de l’établissement visant à bannir toute forme de discrimination et à renforcer l’inclusion des enfants non-voyants.
Dans cette classe de cinquième année primaire, le maître dispense une leçon de récitation. Sans distinction, élèves voyants et non-voyants apprennent ensemble.
À midi, c’est l’heure de la sortie pour les élèves du primaire, tandis que ceux du secondaire font leur entrée. Certains élèves non-voyants restent à l’internat, comme Cerbry, un garçon de 13 ans scolarisé en deuxième année pédagogique. Seul, il quitte le dortoir pour rejoindre sa salle de classe.
À la première heure de cours, l’enseignant dispense une leçon d’éducation civique et morale. Cerbry, ainsi que ses camarades non-voyants, prend des notes en écriture braille, tandis que les élèves voyants les rédigent en écriture ordinaire.
Bien que non-voyant, Cerbry fait preuve d’un grand courage dans son apprentissage, déterminé à se rendre utile dans la société.
« Je m’appelle Cerbry. Je suis en deuxième humanité. Je fais la pédagogie. Pour la première fois à l’école, je me suis senti isolé, comme les autres amis ne me connaissaient pas. Ils me mettaient là-bas à côté donc c’était comme ça.
Je suis courageux. J’étudie pour mon avenir pour que je devienne aussi quelqu’un de valeur.
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